L’introduction du système éducatif en République Démocratique du Congo a valu plusieurs décennies pour en arriver au stade de l’enseignement structurel actuel.
Il fallait attendre l’expédition et le passage des missions après la Conférence de Berlin (1885) sur le partage de l’Afrique (cfr Histoire du Congo/6ème primaire). Ces dernières ont été à la fois des missions à caractère politique et religieux. Et à force de faire découvrir aux peuples de race noire l’évangile, naîtra l’éducation qui a eu pour mobile principal de former, transformer et développer la société qui a longtemps demeuré dans sa civilisation archaïque.
Le progrès connu par les missions, malgré les autres intérêts métropolitains, ont permis de découvrir les hommes et leurs cultures au moyen de navigation de grands cours d’eau avec tous les risques et périls.
En quittant l’océan atlantique, ces explorateurs et colons belges ont découvert l’embouchure du fleuve Congo jusqu’à longer les côtes de ses affluents où ils ont installé sur les sites des grandes agglomérations de population leurs premiers foyers d’administration à la fois de communication et culturelle.
Les antennes d’administration ont développé d’abord le milieu au niveau économique, ensuite en arriver au point de créer des foyers d’éducation de masses.
Les étapes imminentes qui ont déterminé l’historique de l’éducation au Congo ont été découpées en périodes évolutives et événementielles qui ont marqué la période de gestion.
Une autre partie liée à ces périodes de gestion décrit la mutation de l’enseignement en général. Elle parle aussi de la fusion de l’enseignement primaire, secondaire, supérieur et universitaire et le moment fixe de leur éclatement.
Les grandes étapes sont :
- Pre-Indépendance du Congo (époque coloniale : Etat belge),
- Post-Indépendance du Congo (1960 à ce jour),
- Mutation du système éducatif.
PÉRIODE PRE-INDÉPENDANCE
I.a. L’arrivée des missions
Peu après l’entrée au Congo vers 1906, avec les découvertes, la colonie belge a introduit le système d’enseignement sous forme d’éducation des masses. C’est à partir de l’évangélisation instaurée par leurs missionnaires afin d’apprendre aux noirs à lire et à écrire.
L’intérêt de l’évangile était de faire disparaître la diversité de petits dieux des statuettes trouvées en Afrique et croire en un seul Dieu, le Père de Jésus-Christ. Et c’était ici le début du cheminement de l’éducation.
I.b. Les foyers d’apprentissage
En 1926, le système de formation deviendra très évolutif jusqu’à être transformé en foyers d’apprentissage, un groupement de masses sur des sites de grandes agglomérations de population. Les femmes d’un côté pour l’éducation ménagère et les hommes de l’autre pour une formation penchant sur la professionnalisation.
I.c. Les Centres de formation de métiers et artisanale
Vers 1930, la première convention se pointait déjà à l’horizon, entre l’Etat belge et les Eglises Protestantes et catholiques, les missions ayant déjà acquis un grand impact sur le terrain en ce qui concerne l’éducation des congolais.
Quelques tous premiers centres sont déjà installés progressivement un peu partout mais leur liste n’est exhaustive.
Il s’agit des provinces surtout de la cuvette centrale :
- Bas–Congo : Kimpese, Kisantu, Lemfu, Ntumba, Gombe Matadi
- Bandundu : Mbewo, Beno, Mukila
- Equateur : Mbandaka, Lisala, Bansakusu
- Province Orientale : Kisangani, Mombasa
- Kasaï Occidental : Ilebo, Mweka
- Kasaï Oriental : Lodja, Sankuru
Il est à remarquer que la province du Bas – Congo a résorbé les plus grand nombre de centres d’apprentissage et des métiers, parce que les explorateurs et colons belges ont pénétré le Congo par l’embouchure du fleuve Congo. Et la présence de ces centres a été justifiée par le passage d’un grand cours d’eau facilitant l’accès par pirogues aux missions.
I.d. L’ère de la grande réforme
Entre 1935 et 1940, plusieurs centres et foyers de métiers furent débaptisés et transformés en écoles artisanales des métiers et écoles moyennes.
I.e. L’enseignement structurel
Entre 1945 et 1950, à la veille de l’ère de l’Indépendance, les écoles moyennes et artisanales des métiers ont formé des intellectuels Congolais complets capables de gérer l’administration et de transférer à leur tour le savoir acquis.
Le niveau de l’école de métiers et artisanale était sanctionné par un titre de D3 équivalent de D6 (Diplôme d’Etat actuel), tandis que le niveau de l’école moyenne par un diplôme équivalent au titre du finaliste d’un Institut Supérieur.
Schéma de l’évolution de l’éducation avant l’indépendance :
Quelques acquis pendant la période de gestion du système d’enseignement colonial. Le nombre très réduit des apprenants a permis aux colons :
- D’appliquer la gratuité des études de la jeunesse congolaise ;
- De supporter toute la charge des enseignants. La fonction enseignante était valorisée et la qualité de l’enseignement dispensé restait compétitive;
- De subsidier toutes les écoles, selon les sites de grandes agglomérations de population par la construction des écoles pilotes;
- De faire bénéficier aux tous premiers intellectuels du Congo, de la bourse de l’Etat colonial au niveau d’Etudes Supérieures ;
- De construire des écoles par le concours des communautés locales.
PERIODE POST-INDEPENDANCE
Avec les moyens de bord hérités de la colonie, l’analyse de la période de gestion post–coloniale a été, en ce qui concerne l’historique de l’Enseignement, l’objet d’un reflet des bilans réalisés par les dirigeants de ce secteur au bout de chaque mandat, en tenant compte de la politique globale et non de l’état détaillé du fonctionnement.
De 1960 à 1971, la politique générale de l’enseignement a été presque la même avec une caractéristique commune, à savoir : la subdivision des écoles par l’Etat et les études des enfants et des enseignants à charge complète de l’Etat. En conséquence, la crédibilité de l’Enseignant ainsi que la qualité des enseignements dispensés étaient au beau fixe.
Il y a donc lieu de découvrir ci-dessous la liste de différents dirigeants ayant participé à la gestion du Ministère de l’enseignement post–colonial.