Le Projet d’Apprentissage et d’Autonomisation des Filles (PAAF)
Contexte
La vision du gouvernement de la République démocratique du Congo est la construction d’un système éducatif inclusif et de qualité contribuant efficacement au développement national, à la promotion de la paix ainsi qu’à une citoyenneté démocratique active. Pour ce faire, le gouvernement s’est doté en 2015, d’une stratégie globale dite Stratégie Sectorielle de l’Education et de la Formation (SSEF), qui définit les actions prioritaires à mener dans le secteur de l’éducation durant une période de dix ans, soit de 2016 à 2025 pour la phase actuelle. À travers la mise en œuvre des réformes que préconise cette Stratégie, le gouvernement a pour ambition de :
- Axe 1 : Promouvoir un système éducatif plus équitable, au service de la croissance et de l’emploi ;
- Axe 2 : Créer les conditions d’un système éducatif de qualité ;
- Axe 3 : Instaurer une gouvernance transparente et efficace.
Le gouvernement a donc bénéficié d’un appui financier de la Banque mondiale (BM) pour mettre en œuvre le Projet d’Apprentissage et d’Autonomisation des Filles (PAAF) qui, aligné sur les objectifs prioritaires de la SSEF, vise à améliorer à rendre plus sûres et équitables les conditions d’accès aux études, en particulier pour les filles, ainsi que les conditions d’enseignement et d’apprentissage dans les établissements publics d’enseignement secondaire, dans les dix provinces administratives ciblées de la RDC.
Le PAAF est placé sous la responsabilité du Ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC) et exécuté avec le soutien de l’équipe de coordination de projet (ECP), dans les provinces ci-après : Kinshasa, Lomami, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Nord-Kivu, Sud- Kivu, Kongo-Central, Kwilu, et Ituri.
Le projet comporte quatre composantes principales, à savoir :
- (I) Amélioration de l’accès à des écoles de qualité et adaptées aux filles ;
- (II) Amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage pour tous ;
- (III) Gestion, suivi et évaluation du projet ;
- (IV) Intervention d’urgence contingente (CERC).
Composante 1 : Amélioration de l’accès à des écoles de qualité et adaptées aux filles
Cette composante vise l’amélioration de l’accès à l’école en créant des environnements d’apprentissage de qualité et plus sûrs, en atténuant les obstacles financiers à la participation des filles et en augmentant la proportion d’enseignantes.
Sous-composante 1.1 : Amélioration des environnements d’apprentissage
L’objectif de cette sous-composante est d’accroître l’accès à un environnement d’apprentissage de qualité, adapté aux filles et inclusif, notamment pour les enfants réfugiés, déplacés ou vivant avec un handicap. Dans les zones urbaines et rurales les plus pauvres, le projet financera la construction, l’aménagement et l’équipement de 2 600 salles de classe accessibles aux handicapés et respectueuses de l’environnement, y compris des salles de classe-laboratoires pour l’étude des sciences et de la technologie et pour le déploiement des technologies de l’information pouvant être utilisées pour l’enseignement et l’apprentissage dans toutes les matières ; ainsi que des
installations d’eau, assainissement et hygiène (WASH) dans 1 260 écoles. Les infrastructures seront construites de manière à atténuer les risques causés par le changement climatique et les dangers naturels, y compris des salles situées à des endroits stratégiques pouvant servir d’abris en cas de crise.