Historique du Ministère

L’introduction du système éducatif en République Démocratique du Congo a valu plusieurs décennies pour en arriver au stade de l’enseignement structurel actuel.

Il fallait attendre l’expédition et le passage des missions après la Conférence de Berlin (1885) sur le partage de l’Afrique (cfr Histoire du Congo/6ème primaire). Ces dernières ont été à la fois des missions à caractère politique et religieux. Et à force de faire découvrir aux peuples de race noire l’évangile, naîtra l’éducation qui a eu pour mobile principal de former, transformer et développer la société qui a longtemps demeuré dans sa civilisation archaïque.

Le progrès connu par les missions, malgré les autres intérêts métropolitains, ont permis de découvrir les hommes et leurs cultures au moyen de navigation de grands cours d’eau avec tous les risques et périls.

En quittant l’océan atlantique, ces explorateurs et colons belges ont découvert l’embouchure du fleuve Congo jusqu’à longer les côtes de ses affluents où ils ont installé sur les sites des grandes agglomérations de population leurs premiers foyers d’administration à la fois de communication et culturelle.

Les antennes d’administration ont développé d’abord le milieu au niveau économique, ensuite en arriver au point de créer des foyers d’éducation de masses.
Les étapes imminentes qui ont déterminé l’historique de l’éducation au Congo ont été découpées en périodes évolutives et événementielles qui ont marqué la période de gestion.
Une autre partie liée à ces périodes de gestion décrit la mutation de l’enseignement en général. Elle parle aussi de la fusion de l’enseignement primaire, secondaire, supérieur et universitaire et le moment fixe de leur éclatement.
Les grandes étapes sont :

–  Pre-Indépendance du Congo (époque coloniale : Etat belge),

–  Post-Indépendance du Congo (1960 à ce jour),

–  Mutation du système éducatif.

PÉRIODE PRE-INDÉPENDANCE

I.a. L’arrivée des missions

Peu après l’entrée au Congo vers 1906, avec les découvertes, la colonie belge a introduit le système d’enseignement sous forme d’éducation des masses. C’est à partir de l’évangélisation instaurée par leurs missionnaires afin d’apprendre aux noirs à lire et à écrire.

L’intérêt de l’évangile était de faire disparaître la diversité de petits dieux des statuettes trouvées en Afrique et croire en un seul Dieu, le Père de Jésus-Christ. Et c’était ici le début du cheminement de l’éducation.

I.b. Les foyers d’apprentissage

En 1926, le système de formation deviendra très évolutif jusqu’à être transformé en foyers d’apprentissage, un groupement de masses sur des sites de grandes agglomérations de population. Les femmes d’un côté pour l’éducation ménagère et les hommes de l’autre pour une formation penchant sur la professionnalisation.

I.c. Les Centres de formation de métiers et artisanale

Vers 1930, la première convention se pointait déjà à l’horizon, entre l’Etat belge et les Eglises Protestantes et catholiques, les missions ayant déjà acquis un grand impact sur le terrain en ce qui concerne l’éducation des congolais.
Quelques tous premiers centres sont déjà installés progressivement un peu partout mais leur liste n’est exhaustive.
Il s’agit des provinces surtout de la cuvette centrale :

–  Bas–Congo : Kimpese, Kisantu, Lemfu, Ntumba, Gombe Matadi

–  Bandundu : Mbewo, Beno, Mukila

–  Equateur : Mbandaka, Lisala, Bansakusu

–  Province Orientale : Kisangani, Mombasa

–  Kasaï Occidental : Ilebo, Mweka

–  Kasaï Oriental : Lodja, Sankuru

Il est à remarquer que la province du Bas – Congo a résorbé les plus grand nombre de centres d’apprentissage et des métiers, parce que les explorateurs et colons belges ont pénétré le Congo par l’embouchure du fleuve Congo. Et la présence de ces centres a été justifiée par le passage d’un grand cours d’eau facilitant l’accès par pirogues aux missions.

I.d. L’ère de la grande réforme

Entre 1935 et 1940, plusieurs centres et foyers de métiers furent débaptisés et transformés en écoles artisanales des métiers et écoles moyennes.

I.e. L’enseignement structurel

Entre 1945 et 1950, à la veille de l’ère de l’Indépendance, les écoles moyennes et artisanales des métiers ont formé des intellectuels Congolais complets capables de gérer l’administration et de transférer à leur tour le savoir acquis.
Le niveau de l’école de métiers et artisanale était sanctionné par un titre de D3 équivalent de D6 (Diplôme d’Etat actuel), tandis que le niveau de l’école moyenne par un diplôme équivalent au titre du finaliste d’un Institut Supérieur.

Schéma de l’évolution de l’éducation avant l’indépendance :

Quelques acquis pendant la période de gestion du système d’enseignement colonial. Le nombre très réduit des apprenants a permis aux colons :

–  D’appliquer la gratuité des études de la jeunesse congolaise ;

–  De supporter toute la charge des enseignants. La fonction enseignante était valorisée et la qualité de l’enseignement dispensé restait compétitive;

–  De subsidier toutes les écoles, selon les sites de grandes agglomérations de population par la construction des écoles pilotes;

–  De faire bénéficier aux tous premiers intellectuels du Congo, de la bourse de l’Etat colonial au niveau d’Etudes Supérieures ;

–  De construire des écoles par le concours des communautés locales.

PERIODE POST-INDEPENDANCE

Avec les moyens de bord hérités de la colonie, l’analyse de la période de gestion post–coloniale a été, en ce qui concerne l’historique de l’Enseignement, l’objet d’un reflet des bilans réalisés par les dirigeants de ce secteur au bout de chaque mandat, en tenant compte de la politique globale et non de l’état détaillé du fonctionnement.

De 1960 à 1971, la politique générale de l’enseignement a été presque la même avec une caractéristique commune, à savoir : la subdivision des écoles par l’Etat et les études des enfants et des enseignants à charge complète de l’Etat. En conséquence, la crédibilité de l’Enseignant ainsi que la qualité des enseignements dispensés étaient au beau fixe.

Il y a donc lieu de découvrir ci-dessous la liste de différents dirigeants ayant participé à la gestion du Ministère de l’enseignement post–colonial.

  1. Le Ministre Pierre MULELE (1960 – 1961)
    Bilan :

–  Transformation de l’enseignement fondamental de base par l’enseignement primaire et le degré moyen en enseignement secondaire.

–  Frais d’études pour la jeunesse congolaise et enseignants à charge de l’Etat

–  Toutes les écoles ont été subsidiées par l’Etat

–  Plusieurs étudiants ont été boursiers par l’Etat

–  Construction des bâtiments abritant certaines écoles pilotes à Kinshasa comme à l’intérieur du pays (les Athénées).

  1. Le Ministre colin Michel (1961 – 1964)

Bilan :

–  Bourse d’études accordées à plusieurs étudiants de l’Etat congolais.

–  Gratuité des études des jeunes congolais et enseignants à charge du gouvernement.

  1. Le Ministre BALONJI – NKANSHAMA (1964 – 1965)

Bilan :

–  Gratuité des frais d’études des élèves

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre Athanase DJADI et le Vice–Ministre Bernardin MUNGUL–DIAKA (1966 – 1967)

Bilan :

–  Gratuité des frais d’études des enfants.

–  Prise en charge totale des enseignants par l’Etat.

  1. Le Ministre B. MUNGUL DIAKA (1966 – 1967) et le Vice–Ministre KITHIMA Bin RAMAZANI (1968).

Bilan :

–  Gratuité des frais d’études des enfants

–  Prise en charge totale des enseignants par l’Etat

–  Transformation des écoles moyennes supérieures en Institut Supérieur

  1. Le Ministre KITHIMA Bin RAMAZANI et le Vice-Ministre MARIO CARDOSO LOSEMBE (1969)

Bilan :

–  Gratuité des études en faveur des enfants congolais

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre MARIO CARDOSO LOSEMBE et le Vice-Ministre Jacques ALI-RISASI (1970)

Bilan :

–  Gratuité des études en faveur des enfants congolais

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre Jacques ALI-RISASI et le Vice – Ministre Claude MAFEMA (1971)

Bilan :

–  Gratuité des études en faveur des enfants congolais

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre Claude MAFEMA et le Vice – Ministre MABOLIA INENGO (1972)

Bilan :

–  Paiement de frais minerval par les parents au niveau secondaire

–  Gratuité des études en faveur des enfants congolais au niveau primaire

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre MABOLIA INENGO et le Vice – Ministre MBULA MOKO (1973 – 1975)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études par les parents au niveau secondaire

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

–  Gratuité de l’enseignement au niveau primaire

  1. Le Ministre MBULA MOKO (1976)

Bilan : 

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre KASUSULA DJUMA et Vice-Ministre KOLI ELOMBE (1977)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre M’VUENDY MABEKI NTU et Vice-Ministre KOLI ELOMBE (1977-1981)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre ATIWIYA MASIKITA et Vice-Ministre NDOLELA SIKI-KONDE (1981)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre NDOLELA SIKI-KONDE et Vice – Ministre MASEGABIO NZANZU (1982)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre MAKINDA WATA-WATA et Vice – Ministre SAMBA KAPUTO (1983)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

  1. Le Ministre NZEGE ALAZIAMBINA et les Vice–Ministres MATUKANGA +….MBULU (1983 – 1990) et NZALI – LOPEMBE (1983 – 1990)

Bilan :

–  Création du Service de contrôle et de la Paie des enseignants “SECOPE”.

–  Réforme scolaire par transformation et débaptisation des ex. cycles d’orientation et cycles courts professionnels en Instituts d’Etablissements scolaires à cycle long complet.

–  Initiation de la loi-cadre promulguée le 22 septembre 1986 et célébrée chaque le 30 avril de l’année scolaire, consacrant ainsi la journée nationale de l’enseignement.

–  La loi-cadre est issue d’une décision d’Etat n°44/86 du 11/04/1986 sur demande de l’ex.- comité central du Mouvement Populaire de la Révolution, de son temps, pour mettre un terme à certaines divergences constatées dans les prises des actes: ordonnance, arrêtés, décisions, circulaires et conventions scolaires, etc. …

–  La loi-cadre est un travail fouillé et approfondi, un produit de forces vives de la nation intéressées au devenir de l’enseignement national: Institutions, partenaires, parents, élèves et étudiants.

Son but primordial est d’assurer un Enseignement National qui vise à répondre à la fois aux préoccupations des parents et de l’Etat.

La nouvelle politique éducative à mener fonde sur la Loi–cadre en ce sens que toutes les instructions relatives au bon fonctionnement des activités de l’Enseignement National sont désormais puisées dans celle-ci.

La Loi – cadre est restée incontournable à nos jours et continue à servir comme instrument de travail au sein de l’Enseignement National. Elle est donc un outil et un cadre juridique de référence. Sa contextualisation à nos jours s’avère indispensable.

  1. Le Ministre KOLI ELOMBE et les Vice–Ministres N’DOM NDA OMBEL, NZUZI MULAMBA et ISALU ISANGI (1990-1991)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

–  Réforme scolaire issue d’un symposium organisé par l’UNESCO en 1991 en collaboration avec l’université de Kinshasa sur le thème : “Les forêts tropicales”: Professionnalisation de l’enseignement par introduction de nouvelles techniques dans le programme scolaire national: Industrie alimentaire et vestimentaire, Ebénisterie, Froid, Foresterie, Maçonnerie, Menuiserie, Agricole Pédagogie, Agricole Vétérinaire, etc.

  1. Le Ministre Jean –Claude BIEBIE et Vice–Ministre MABAYA NAWEJ (1991)

Bilan :

–  Plus ou moins 2 semaines d’existence de ce mandat à cause des effets pervers de la transition pendant la période de la “Conférence Nationale Souveraine”

  1. Le Ministre KUFI KILANGA et Vice–Ministre MABAYA NAWEJ (1991-1992)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

–  Essaimage des écoles privées et publiques à travers l’étendue du territoire national

  1. Le Ministre LOKA ne KONGO (1992)

Bilan :

–  Plus ou moins 1 mois d’existence de ce mandat à cause des effets pervers de la Transition pendant la période de “La Conférence National Souveraine”

  1. Le Ministre NDOLELA SIKI-KONDE et Vice–Ministre BOGUO MAKELI (1993-1994)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

–  Préparation du projet des Etats généraux de l’Education qui furent tenus par son successeur le Ministre SEKIMONYO

–  Frais d’intervention ponctuels (FF) à charge des parents.

  1. Le Ministre SEKIMONYO WA MAGANGO et les Vice–Ministres IRUMU AGOZIA KARIO et MASIALA MASOLO (1994-1996)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat et les parents

–  Frais d’intervention ponctuelle en guise de Frais de Fonctionnement

–  Tenue des Etats généraux de l’éducation en République démocratique du Congo avec l’appui de l’UNESCO

Options fondamentales issues du nouveau système éducatif né de ce processus:

− L’Education, une priorité des priorités
− L’Education pour tous
− Le partenariat éducatif
− La professionnalisation de l’enseignement
− L’Education aux valeurs humaines et morales

  1. Le Ministre EPEE GAMBWA et Vice–Ministre KAHEMBA BATILA (1997)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

–  Le système d’intervention ponctuelle sur les frais scolaires

  1. Le Ministre KAMARA RWAKAIKARA et les Vice–Ministres Jeanne EBAMBA et MAKWANZA (1997 – 2000)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat

–  Instauration du système de motivation des enseignants par les parents

  1. Le Ministre YERODIA NDOMBASI et les Vices–Ministres KAYAMBA DADYE puis MASIALA MASOLO (2000-2001)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat et par les parents avec la présence de la motivation

  1. Le Ministre KUTUMISA B. KYOTA et Vice–Ministres MASIALA MASOLO et MANDANGO MADRAGULE (remplacé par Mme LUDOVIC NZUZI MANOKA (2001-2003)

Bilan :

–  Initiation et mise en place d’un service antifraude aux épreuves de l’examen d’Etat.

–  Revalorisation du diplôme d’Etat dans les milieux de la Communauté Internationale par le renforcement des mesures de sécurité d’impression confiée dorénavant à l’Hôtel de monnaie de la Banque Centrale du Congo.

–  Création d’un fonds social d’assistance pour l’Education Nationale.

–  Instauration et mise en œuvre de la bourse d’excellence au bénéfice de finalistes du secondaire lauréat de l’Examen d’Etat.

–  Négociation avec la Communauté Internationale pour l’instauration de l’Education Pour Tous en République démocratique du Congo en vue de la gratuité de l’enseignement

–  Autorisation de fonctionnement de plusieurs écoles d’Enseignement primaire, secondaire et professionnel.

–  Négociation avec la Banque Mondiale dans le cadre du partenariat éducatif pour l’octroi des matériels informatiques et des moyens de déplacement en faveur des Bureaux gestionnaires

–  Réflexion sur le projet d’informatisation de l’Examen d’Etat et implantation du Réseau Intranet (Education Nationale).

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat et par les parents avec la présence de la motivation.

  1. La Ministre Elysée MUNEMBWE et Vice–Ministre DINA MASIKITA YALALA (2003)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat et par les parents avec la présence des frais de motivation

  1. Le Ministre Constant N’DOM NDA OMBEL et Vice-Ministre DINA MASIKITA YALALA (2003-2005)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat et par les parents avec la présence de la motivation

–  Découpage de certaines divisions provinciales de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel assez vastes en vue de rapprocher le personnel enseignant de leur Bureau gestionnaire. Ce qui créa de postes à pourvoir pour le cas de promotion des cadres et de l’emploi au niveau de nouvelles unités qui proviennent du chômage.

  1. Le Ministre Paul MUSAFIRI et Vice-Ministre BOSAGA SUMALI (2005-2006)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents.

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat et par les parents avec la présence de la motivation.

–  Poursuite du système de découpage des entités administratives provinciales.

  1. Le Ministre BWANAKAWA NYONYI et Vice–Ministre ASTRID BUKA (2006 – 2007)

Bilan :

–  Paiement des frais d’études des enfants à charge des parents.

–  Prise en charge des enseignants par l’Etat et par les parents avec la présence de la motivation.

–  Poursuite du système de découpage des entités administratives provinciales.

  1. Le Ministre MAKER MWANGU FAMBA (2007 à 2016) et Vice–Ministres :

* RWAKABUBA Maguey (2012 – 2014)

* ARTHUR SEDEA NGAMO (2007 à 2012)

* OMBA SAKATOLO (2007)

Bilan :
a) Au niveau du plan cadre d’actions déjà menées :

–  La stabilisation des postes de gestionnaires par leur maintien à leur lieu de travail (Mars 2007 – septembre 2008), sauf en cas de dossier disciplinaire.

–  La lutte contre la corruption et les antivaleurs.

–  La lutte contre les inégalités au service (les cadres de toute catégorie confondue ont commencé à bénéficier des missions de service).

–  La revalorisation de la fonction enseignante par la récompense des enseignants lauréats ayant obtenus pendant les deux dernières années la cotation “ELITE” et “TRES BON” par les inspecteurs. C’est à travers le prix dénommé “prix du Meilleur Enseignant”.

–  La suppression des frais de motivation payés par les parents.

–  L’instauration de la nomenclature unique des frais scolaires.

–  La réduction progressive des charges aux parents, en vue de parvenir à la gratuité de l’enseignement fondamental.

  1. b) Au niveau des innovations :

–  Informatisation de la correction de l’Examen d’Etat : par l’installation d’un outil informatique au centre national de correction à l’Inspection générale

–  Implantation d’un Intranet pour assurer la paie des enseignants au SECOPE

–  Installation d’un groupe électrogène industriel afin de résoudre le problème de délestage en énergie électrique au SECOPE

–  Installation d’un site Internet capable de diffuser les résultats de l’Examen d’Etat aux finalistes sur toute l’étendue du territoire national

–  Paie de proximité des salaires des enseignants par l’installation de nouveaux bureaux de gestion de paie plus près des entités scolaires.

–  Projet de distribution progressive des véhicules (Pick Up 4×4) aux directions provinciales SECOPE et autres postes gestionnaires (PROVED et IPP) et autre matériel roulant (hors-bord pour les villes côtières) etc.

–  Distribution de kits scolaires au bénéfice des écoliers sur toute l’étendue du territoire national en vue d’atteindre progressivement la gratuité scolaire au primaire.

–  Impression et distribution des manuels scolaires.

–  Prise en charge total de frais minerval et d’assurance par l’Etat.

  1. Le Ministre Gaston MUSEMENA BONGALA (Décembre 2016 à 2019)

A  son arrivée à la tête du ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel en décembre 2016, Gaston MUSEMENA BONGALA avait inscrit son action dans la continuité et la préservation des acquis de son prédécesseur. Le nouveau patron de l’EPSP avait aussi décidé d’apporter une touche particulière dans ce secteur pour améliorer la qualité de l’enseignement en RDC, parce que conscient que beaucoup reste encore à faire. Après un diagnostic sérieux et sans complaisance, le ministre de l’EPSP a lancé trois réformes importantes :

–  La libéralisation de la publication des résultats de l’Examen d’Etat ;

–  L’uniformisation des bulletins scolaires ;

–  La remise régulière des diplômes d’Etat;

–  La multiplication des provinces éducationnelles.

–  L’élargissement de la publication des résultats de l’Examen d’Etat à toutes les sociétés des télécommunications est motivé par l’intérêt général a expliqué le ministre. Test réussi le 8 juillet 2017 avec la publication officielle des résultats de l’Examen d’Etat, édition 2017 par tous les quatre réseaux de téléphonie cellulaire à savoir Vodacom, Airtel, Orange et Africell. En plus, la compétition contribue à l’amélioration de la qualité des services.

En ce qui concerne  les diplômes d’Etat, la principale motivation était de combler le vide de 5 ans, a souligné Gaston MUSEMENA BONGALA. L’occasion pour le ministre de l’EPSP de remercier à ce sujet, le staff dirigeant de la Banque Centrale du Congo sous le leadership de son Gouverneur Déogratias MUTOMBO pour avoir mis à la disposition de l’EPSP les diplômes d’Etat (éditions 2012 et 2013) sans contrepartie préalable.

Dernière réforme importante, l’uniformisation des bulletins scolaires avec la réception le 15 avril 2017 de plus de 20 millions de bulletins pour les élèves de la maternelle, du Primaire et du Secondaire. Après cinq ans de carence de bulletins suite aux problèmes conjoncturels, les élèves de la RDC ont de nouveau reçu à la fin de l’année scolaire 2016- 2017 leurs bulletins grâce à l’action du ministre Gaston MUSEMENA BONGALA.  Par cette action combien importante, le ministre de l’EPSP permet au gouvernement de reprendre la main dans un secteur où, pendant cette longue période d’absence de bulletins, chaque établissement, chaque réseau ou chaque individu pouvait se permettre d’imprimer son bulletin, sans aucun respect des normes favorisant ainsi la fraude. Le ministère de l’EPSP reprend ainsi ses prérogatives d’imprimer les documents de valeur en l’occurrence le bulletin scolaire.

–  L’autre grande réforme initiée par le ministre MUSEMENA BONGALA c’est la création d’une chaîne thématique de l’Education dénommée EDUC TV.

Cet outil de communication géré par le service de gestion de communication du ministère de l’EPSP  va émettre à partir de Kinshasa  et ne propose aux téléspectateurs que  des programmes consacrés exclusivement à l’éducation.

III. MUTATION DU SYSTEME EDUCATIF

Elle se situe dans les 2 périodes historiques de notre pays à savoir : la période coloniale et celle post-coloniale.

Période Coloniale (avant 1960)

Depuis l’étape de l’enseignement de base jusqu’à l’enseignement structurel actuel, le système de politique éducative a fonctionné sous tutelle unique de l’institution “Education” qui résorba en son sein les cycles fondamental primaire, secondaire et supérieur.
Ce secteur a été gardé assez longtemps dans ce statut jusqu’au début du premier gouvernement issu de l’indépendance de la République Démocratique du Congo.

Comme il a été signalé dans les lignes précédentes, des acquis considérables et communs à chaque phase de transformation des méthodes d’enseignement, se manifestèrent. (cfr. Point 1.6.). Cela a été justifié par le nombre réduit des apprenants et des écoles. A cela, il faut ajouter la participation communautaire très active au niveau de construction des écoles et fabrication des bancs pupitres et des briques cuites. Les ponts, les routes et les rails pour chemin de fer servant de communication avec les écoles constituent une contribution de nos populations qui ont sacrifié leur vie sous un service forcé.

Période Post-Coloniale (après 1960)

Entre 1960 et 1980, l’institution unique dénommée toujours “EDUCATION” est restée sous le même statut. Mais alors il faut noter qu’à partir de 1962 à 1965, le secteur “EDUCATION” a pris la nouvelle dénomination de “EDUCATION NATIONALE”.
Celle-ci a englobé les différents cycles: fondamental maternel, primaire, secondaire et supérieur.

Parmi les mutations de l’enseignement, il a été relevé la première qui amènera la scission de l’Education Nationale en 2 secteurs : l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel et l’Enseignement supérieur et universitaire en 1983 avec l’entrée du Ministre NZEGE à la tête de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel.

Entre 1992 et 1993, à l’issue des résolutions de la Conférence Nationale Souveraine, plusieurs secteurs furent fusionnés, entre autre l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel et l’Enseignement supérieur et universitaire sous tutelle du Ministère de l’Education Nationale. Ce Ministère a été sous la conduite du Professeur LOKA ne KONGO, qui y resta pendant plus de 3 mois.

A la fin de 1993, une nouvelle scission interviendra à l’issue de laquelle le Ministre NDOLELA SIKIKONDE sera désigné à l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel pour un second mandat.

Entre 1997 et 2000, avec l’entrée du pouvoir de l’AFDL, une nouvelle fusion aura lieu entre l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel et l’Enseignement supérieur et universitaire sous la tutelle du Ministre KAMARA RWAKAIKARA.

Entre 2000 et 2003 sous le mandat des Ministres YERODIA NDOMBASI et de KUTUMISA KYOTA, les 2 secteurs restèrent sous tutelle du Ministre de l’Education Nationale.

De 2003 à ce jour, l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel est resté autonome par rapport à son secteur frère de l’Enseignement supérieur et universitaire.

Dans la succession des mandats de gestion, il a été relevé:
– Le mandat de la Ministre Elysée MUNEMBWE : 2003 – 2004
– Le mandat du Ministre NDOM NDA OMBEL : 2004 – 2006
– Le mandat du Ministre MUSAFIRI Paul : 2006
– Le mandat du Ministre BWANAKAWA : 2006 – 2007
– Le mandat du Ministre Maker MWANGU FAMBA : 2007 à 2016.

– Le mandat du Ministre Gaston MUSEMENA : 2017 à 2019.

Les acquis, comme il a été noté au niveau de la période coloniale, sont nombreux en dépit de multiples nouvelles créations d’écoles qui ont de surcroît investi la gestion dans une crise d’autofinancement, raison pour laquelle le partenariat a pris part active dans notre système éducatif.

A compter entre autres partenaires : les organismes internationaux ainsi que les différentes confessions religieuses nous liant au moyen des conventions scolaires.

MISSIONS ASSIGNÉES AU SECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE ET TECHNIQUE

Le but est de former la jeunesse, par une éducation perméable à toutes les catégories sociales, afin de combattre le phénomène d’analphabétisme sur l’étendue du Territoire national et de faire de chaque enfant congolais un élève.

Pour ce faire, les missions assignées sont entre autres :

–  Etendre la scolarisation à tous les jeunes, en assurer la gratuité et sa plénitude au niveau fondamental,

–  Institutionnaliser l’alphabétisation fonctionnelle en développant les centres d’alphabétisation et de récupération,

–  Privilégier l’étude du milieu dans les programmes de formation et organiser un enseignement préscolaire généralisé,

–  Multiplier les structures de formation administrative et pédagogique en fonction de besoins réels et de spécificités régionales et locales,

–  Créer de nouvelles infrastructures scolaires et réhabiliter celles qui existent déjà sur terrain,

–  Lutter contre la déperdition scolaire qui frappe certaines catégories des personnes les plus démunies et ou avec handicap, en créant des centres spéciaux scolaires en matière d’enseignement technique et spécial,

–  Renforcer la capacité de dotation des écoles en manuels, programmes scolaires et matériel didactique,

–  Promouvoir les valeurs culturelles et linguistiques africaines à partir de nos langues nationales comme langues de l’enseignement de base.

Appelez gratuitement le 178 pour toutes les informations relatives à l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique.

Horaire:

* Lundi – Vendredi : 08h30 – 18h00

* Samedi : 08h00 – 13h00