J.I de la Poésie :  » la poésie peut permettre au poète de défendre une cause, d’éduquer une nation », (Florence Meta ancienne élève du Collège Bukasa Nsenda)

En marge de la journée internationale de la poésie célébrée ce jeudi 21 mars, la Rédaction de la Direction de la gestion de communication de l’EPST est allée à la rencontre d’une poètesse, ancienne élève du Collège Bukasa Nsenda de Mbuji Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental.

Fascinée par la poésie lyrique, Florence Meta Kabambi a commencé à extérioriser ses talents poétiques depuis la première secondaire. Actuellement, elle est étudiante et auteure d’un livre intitulé « Flots des Douceurs ».

Elle croit qu’un poète peut éduquer toute une nation à travers sa plume, et aussi contribuer à son développement.

DGC : Le monde célèbre ce jeudi la journée de la poésie, qu’entendez-vous personnellement par la poésie ?

Florence Meta : La poésie est l’art d’évoquer et de suggérer les sensations, les impressions, les émotions les plus vives par l’union intense des sons, des rythmes, des harmonies, en strophes et en vers. La poésie me permet personnellement d’extérioriser mes pensées les plus intimes et de dévoiler ma vision des choses. Elle est tout pour moi : une arme, une lumière, un espoir, une libération et un refuge.

DGC : Qu’est-ce qui vous a le plus poussé à aimer la poésie ?

Florence Meta : Rien ne m’a poussé à emprunter le chemin poétique. J’ai trouvé cette voie déjà en moi. Lorsque j’ai tenu pour la première fois ma plume, je ne savais même pas qu’il existait des écrivains au Congo. Pour moi, à cet instant, il n’y avait à ma connaissance des modèles ou des références. J’ai commencé à écrire par intuition et naturellement. Ce n’est qu’après que j’ai découvert d’autres auteurs congolais. J’écris parce que les mots se sont imposés d’eux-même dans ma vie et je me suis soumise à ma nature pour être celle que je suis censée être : une écrivaine. J’ai déjà publié mon premier livre intitulé Flots dse douceurs et j’ai l’immense plaisir d’annoncer mon prochain livre avec comme titre :  » KIN dans la bouteille », pour bientôt.

DGC : Dans la poésie quelle est la branche qui vous intéresse beaucoup plus ?

Florence Meta : Je suis fascinée par la poésie lyrique car elle est beaucoup plus rythmique, plus musicale. J’aime la musique. Et mes poésies ressemblent très souvent à des chansons.

DGC : Comment la poésie devient-elle importante dans la vie d’une personne ?

Florence Meta : Au-delà du fait qu’elle permet au poète d’exprimer ses opinions. Elle peut également jouer plusieurs rôles dans la mesure où elle peut permettre au poète de défendre une cause, d’éduquer une nation, de la réveiller, de la recarder, la réajuster, lui donner espoir et contribuer à son développement. C’est d’ailleurs le centre de ma profession, éduquer, façonner le monde à travers l’art. Je n’ai pas du temps pour des balivernes, j’écris toujours dans l’objectif d’apporter un changement social.

DGC : Avez-vous déjà une fois participé à une journée internationale de la poésie organisée en RDC et quel a été votre apport ?

Florence Meta : Oui j’ai eu à participer l’année dernière au Centre Wallonie Bruxelles en tant que slameuse. Voici l’extrait du texte que j’avais déclamé ce jour-là en hommage à la poésie :

À la poésie
Celle qui nous émeut
Celle qui nous emmène
Dans sa meute de sensibilité,
Celle qui vous met en complicité,
Celle qui vous révèle un mont des possibilités
Au-delà des vulnérabilités…

Elle est parfois dans un crépuscule innocent,
Parfois sur des murs adjacents.
Parfois c’est un inconnu
Qui vous met à nu…

Il est important de noter que la journée internationale de la poésie a été instituée en 1999 par l’UNESCO. L’art poétique, notamment à travers les jeux de rimes, les métaphores, les rythmes et la pratique de l’oralisation, permet de développer et de stimuler la mémoire des enfants. Des procédures d’apprentissage variées faciliteront par ailleurs le travail de mémorisation : écoute d’enregistrement, visionnage de vidéos, jeux avec la voix, mises en scène, etc.

Pour exprimer la créativité des élèves, lors d’un moment ludique et partagé, la poésie est un vecteur idéal. Elle permet de faire émerger le potentiel de chacun, de développer l’imaginaire et de favoriser la maitrise de la langue orale.

En mêlant l’écoute, la diction et l’écriture, la poésie est un excellent outil pour guider les élèves dans la maîtrise du français. Les enjeux de la poésie à l’école sont en effet multiples : une culture partagée, une approche sensible et approfondie de la langue, un renforcement de l’estime de soi et un autre regard sur les autres.

Paola Mawete

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